Grand Concert d'Automne "Au fil du temps"

L’Orchestre d’Harmonie de Schiltigheim est heureux de vous annoncer son prochain Grand Concert d’Automne !

Il aura lieu le :

Dimanche 18 novembre 2018
à 15h00
à la Briqueterie (Salle des Fêtes), avenue de la 2ème Division Blindée, Schiltigheim.

Ce Concert d’Automne, sous la direction de notre ambitieux et dynamique directeur, David HURPEAU, est intitulé « au fil des temps ». Son programme plein d’énergie suivra une frise chronologique et musicale allant de Mendelssohn à Shapiro, mettant à l’honneur la clarinette – avec des solistes et la participation de la classe de clarinettes de l’Ecole des Arts de Schiltigheim. Il se terminera par des morceaux contemporains assez surprenants !

Entrée libre – Plateau – Buvette

Renseignements au : 07 67 06 36 12 – Mail : contact@ohds.fr

Où trouver la Briqueterie ?

Article DNA du samedi 17 novembre 2018

Quelques photos prises pendant le concert

Textes de présentation des morceaux

Ce concert est intitulé « au fil des temps »… Ce petit jeu de mots vous permet de comprendre que nous allons cet après-midi vous proposer de parcourir plusieurs époques musicales. Ce voyage dans le temps nous mènera depuis le 18ème siècle jusqu’à nos jours, depuis Haendel jusqu’à Alex Shapiro, compositrice américaine contemporaine.

La pièce de musique baroque très connue que vous venez d’entendre s’intitule «  Musique pour les feux d’artifice royaux ». Elle a été composée en 1749 par Georg Friedrich Haendel pour les festivités anglaises en l’honneur du traité d’Aix-la-Chapelle, traité qui mit fin à la guerre de Succession d’Autriche.

La répétition générale pour la première représentation fut à l’époque suivie par une foule nombreuse provoquant de grands embouteillages de carrosses. Donc les bouchons existaient déjà à l’époque !

Le jour de la représentation officielle, le 27 avril 1749, un spectacle pyrotechnique accompagnait la musique de Haendel. C’est initialement un orchestre de 100 instrumentistes qui avait été prévu (hautbois, bassons, cors, trompettes et cordes), mais Haendel le réduisit finalement à un effectif de 80, en supprimant les cordes et en renforçant les vents et les percussions pour couvrir le bruit des feux d’artifices. A noter pour l’anecdote que ces feux d’artifices provoquèrent l’incendie d’un petit bâtiment du Green Park de Londres, rendant l’événement encore plus mémorable.

Jakob Ludwig Felix Mendelssohn Bartholdy, plus couramment appelé Felix Mendelssohn est né le 3 février 1809 à Hambourg et est mort très jeune, le 4 novembre 1847 à Leipzig, à l’âge de 38 ans. Chef d’orchestre, pianiste et compositeur de la période romantique, il a composé ce Konzertstück N° 2 opus 114 pour clarinette et cor de basset en 1833, donc à l’âge de …..… oui 22 ans.

Mendelsshohn a écrit ce Konzerstück n°2 avec un accompagnement des solistes par le piano, mais dès le XIXème siècle, une orchestration en a été proposée par Carl Baermann, clarinettiste et également compositeur.

Ce concerto est composé de 3 mouvements. Dans le premier mouvement vous pourrez entendre une nervosité et une agitation dans un ton mineur qui s’allègera progressivement. Après un 2ème mouvement plus lent, le troisième mouvement, écrit dans un ton majeur, conclut l’œuvre dans un caractère lumineux. Un concerto se définit également par des « cadenzas » :  l’orchestre se tait alors pour mettre en valeur les solistes.

Ce Konzertstück de Mendelssohn est également l’occasion de vous présenter un des instruments de notre orchestre d’harmonie, la clarinette ! Ou plutôt je devrais dire « les clarinettes », car c’est une famille, et il y en a de toutes tailles.  Il existe par exemple de toutes petites clarinettes, en la bémol ou en mi bémol, et à l’autre extrémité de la famille, l’imposante clarinette contrebasse. Cet après-midi vous pouvez voir sur scène une belle panoplie de clarinettistes qui joue de la clarinette en Sib, la clarinette la plus répandue. Et vous avez peut-être remarqué que le talentueux présentateur de ce concert est lui équipé d’une clarinette basse, également en si bémol. Le Konzerstück de Mendelssohn nous offre la possibilité d’écouter les solos d’un instrument intermédiaire de cette famille des clarinettes, le cor de basset.

Il est donc temps maintenant d’accueillir nos solistes, Elodie Lefebvre à la clarinette sib et Justin Frieh au cor de basset !

 Nous continuons notre voyage au fil des temps, toujours en compagnie de la clarinette, et cette fois du compositeur Nikolaï Andreïevitch Rimski-Korsakov. Né en 1844, mort en 1908, il fut avec Tchaïkovski l’un des plus grands compositeurs russes de la seconde moitié du 19e siècle. Il était un membre important du  «Groupe des Cinq », un groupe de musiciens russes romantiques, et il enseigna au conservatoire de Saint-Pétersbourg.

Son travail est particulièrement connu et apprécié pour son utilisation de thèmes extraits du folklore populaire ou des contes, pour ses remarquables talents en orchestration, et pour des œuvres célèbres, comme le Capriccio Espagnol, la suite symphonique Schéhérazade et le Vol du bourdon.

Ce concerto pour clarinette est une œuvre moins connue et d’une forme particulière, composée en 1878 pour clarinette et musique militaire. Il est intéressant de noter qu’il s’agit d’un des premiers concertos écrits spécifiquement pour orchestre à vents.

Et pour interpréter ce concerto, premier clarinettiste solo de notre orchestre, clarinettiste professionnel et également professeur de clarinette à l’Ecole des Arts de Schiltigheim, je vous propose maintenant d’applaudir notre soliste, Marc Sims.

 

Pour terminer cette première partie du concert, nous allons vous interpréter une œuvre plus intemporelle, « Around the Whiskey Jar ». Cette œuvre nous tient particulièrement à cœur car c’est un des deux morceaux que nous avons interprétés à Saint Apollinaire, à côté de Dijon au mois de mai de cette année lors du concours national d’orchestres de la Confédération Musicale de France. Si vous avez visité notre nouveau site web (d’ailleurs, je vous recommande vivement d’y aller de temps à autre en tapant ohds.fr dans votre navigateur …) vous saurez que ce morceau, avec « La Finestra sul Lago » que nous jouerons en deuxième partie, nous a permis de gagner un premier prix avec mention très bien en première division. David, notre jeune et talentueux directeur, a même reçu les félicitations du jury.

« Around the Whiskey Jar » signifie « autour d’un verre de whiskey » ..titre prometteur donc … Il s’agit d’un medley basé sur 5 chansons très populaires en Irlande : Star of the County down, She moved through the fair, Maurice Manley’s Polka, Down by the Salley Gardens et What should we do with the drunken Sailor ?

Si vous entendez une quelconque fausse note, c’est la faute au whiskey ; ou si un ou des musiciens, pris de courage, se mettent à chanter, c’est encore la faute au whiskey. Donc laissez-vous emporter en toute modération par ce whiskey et imaginez-vous dans un pub animé et chauffé par un bon feu, au fin fond de la campagne irlandaise, avec, comme il se doit, une pluie battante dehors.

Pour débuter cette deuxième partie, nous accueillons les jeunes clarinettistes élèves de l’Ecole des Arts qui vont interpréter avec l’OHDS les deux premiers mouvements de Circus Delight, suite en cinq mouvements de Dagmar Kildevann, dont on pourrait traduire le titre par « la joie du cirque ». La pièce évoque l’ambiance qui règne sous le chapiteau. Le premier mouvement « Entrance » annonce que le spectacle du cirque va commencer. Le deuxième mouvement, « Elephant blues » décrit le numéro de ces grands animaux gris qui évoluent lentement sur la piste.

N’hésitez pas à encourager chaleureusement les jeunes élèves clarinettistes de l’école des arts par vos applaudissements !

Nous venons de faire un bond dans notre voyage au fil des temps avec, dans cette deuxième partie du programme, des morceaux de compositeurs contemporains dont nous souhaitons vous faire découvrir les talents.

  Of Castles and Legends (“Châteaux et légendes”) est une œuvre de Thomas Doss, compositeur autrichien né en 1966. Cette œuvre est inspirée de la légende de La demoiselle blanche du château du Kugelsburg. Afin de vous mettre tout à fait dans l’ambiance de ce morceau, voici le résumé de cette légende :

Près de la ville de Volkmarsen en Allemagne, se dresse au sommet d’une colline, l’impressionnant château du Kugelsburg, doté de murs épais et de tours solides.  Des chevaliers hors la loi ont pris, hélas, possession de ce formidable château. Un jour, sur le chemin en contrebas de la place forte, ils enlèvent une ravissante jeune fille, la fille d’un riche marchand, et ils la contraignent à assister à leurs fêtes grossières. Un soir, la jeune fille, très pieuse, qui sans cesse a prié le seigneur de lui venir en aide, élève la voix et demande à se retirer dans sa chambre, en haut de la tour. Mais un chevalier mal intentionné a réussi à la suivre. Pour lui échapper, désespérée, elle escalade la fenêtre et se jette dans les profondeurs de l’abîme. La légende raconte que depuis lors, elle réapparait sous la forme de la « demoiselle blanche », et que chacune de ses apparitions est accompagnée de bienfaits, car elle tient la mort et la destruction à distance. La légende dit encore qu’elle serait la gardienne du trésor que les terribles chevaliers ont enfoui sous le château.

Avec Of Castles and Legends, laissez-vous donc à présent guider dans l’ambiance moyenâgeuse du château du Kugelsburg.

Après le Whiskey Jar, voici le deuxième morceau que nous avons eu l’occasion d’interpréter au concours d’orchestre de Saint Appolinaire.

Il s’agit d’une oeuvre de Diego de Pasqual, compositeur italien né en 1978. Elle comporte 3 mouvements : Libellule d’estate (Les libellules de l’été), il Cigno solitario (Le cygne solitaire) et La Danza degli Anatraccoli (La danse des canetons). 

Cette suite descriptive a pris forme lors d’une visite de Diego de Pasqual au Lac de Misurine (dans le nord de l’Italie près de la frontière autrichienne) un jour ensoleillé d’été.

Tôt le matin, au bord de ce lac entouré de montagnes les libellules dansent rapidement et frénétiquement au dessus de l’eau, avant de s’envoler brusquement lorsqu’un enfant jette une pierre dans le lac : c’est le 1er mouvement du morceau.

Le 2e mouvement décrit la vie solitaire d’un saule dont les branches tombent dans le lac. L’eau est agitée d’une douce brise et un cygne s’arrête devant l’arbre. 

Le 3ème mouvement, la danse des canetons, décrit l’arrivée de toute une famille de canards : la mère cane saute en premier dans l’eau sur un rythme de 6/8, suivi un à un par tous ses canetons. La tarantelle décrit bien le mouvement rigolo des canetons qui dansent autour de leur mère, leurs petites pattes palmées s’agitant frénétiquement sous l’eau.

La dernière œuvre de notre programme, qui conclut notre voyage au fil des temps, s’appelle « Tight Squeeze » C’est une œuvre très récente, qui a été jouée pour la première fois le 13 février 2013, au lycée de Brevard, en Caroline du Nord. Pour décrire son œuvre, Alex Shapiro a expliqué : «  imaginez Arnold Schoenberg, Henry Mancini et Charlie Parker rentrant dans un club techno-rave à Havana (donc à Cuba) et y restant au moins 3 minutes. »

Alex Shapiro a voulu en effet créer un morceau endiablé, amusant à exécuter pour des teenagers qui ont la bougeotte Mais ce morceau est aussi sympathique à jouer pour des musiciens de tous âges. Le thème principal de Tight Squeeze est composé de 12 notes, accompagnées par de la percussion groove infusée de rock techno et d’une basse électrique. Bref, c’est du Bebop latin techno à douze tons électro-acoustiques. La grande particularité de ce morceau est en effet d’être joué avec une bande électronique…

Laissez-vous étonner par cette création très originale, Tight Squeeze, toujours sous la direction de notre talentueux directeur musical David Hurpeau.

Comme vous avez insisté, nous vous avons en effet prévu un petit morceau supplémentaire et il s’appelle Lights Out ! Il est de la même compositrice américaine que Tight Squeeze mais sera encore plus étonnant car selon Alex Shapiro il s’agit d’une oeuvre opto-physico-électro-acoustique.

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